Ciel, mon Y !

Un évènement important vient de se produire dans le petit monde de généalogie génétique au Québec. Des analyses génétiques récentes confirment en effet que le pionnier Guillaume Fournier (v.1623-1699) n’est pas le père biologique de celui que les registres désignent comme son fils, Charles Fournier. Selon les analyses génétiques, deux autres fils de Guillaume Fournier, Joseph (1661-1741) et Jean (1665-v.1744), ont transmis le même gène Y qu’on a retrouvé chez leurs descendants, et dont on déduit qu’il est donc aussi celui de leur père. Mais le chromosome Y, toujours transmis de père en fils le long de la chaîne héréditaire, est différent chez les descendants de Charles, ce qui confirme que son père n’est pas Guillaume. La recherche aura permis de pousser plus loin et d’identifier le porteur du Y dont a hérité Charles et qui est celui que se partagent deux frères pionniers, Gilles Gaudreau (1644-1726) et Jean Gaudreau (1649-v.1685). On peut lire l’article du chercheur Pierre Gendreau-Hétu dans le numéro de l’été de la revue L’Ancêtre, publiée par la Société de généalogie de Québec. Une recherche semblable est en cours et elle implique un Doré qui a vécu au XVIIe siècle ; si elle s’avérait, elle permettrait d’élargir considérablement les rangs des porteurs du Y Doré! (L’Ancêtre, volume 45, numéro 327, été 2019, pp. 275-276)