UN ENTRELACS SÉCULAIRE
Associées au gré des hoquets de l’Histoire, les familles cheminent parfois en grande proximité durant quelques générations. Ce fut le cas des Doré et des Thibault, qui étaient déjà voisins à la rivière des Roches, dans la seigneurie de Desmaures, par Louis Doré et Michel Thibault. Les deux ancêtres se sont en effet établis sur des parcelles de terre proches à Saint-Augustin-de-Desmaures, en 1670, comme on peut le voir sur la carte ci-contre (la terre de Louis Doré est la 6e à partir de la seigneurie de Dombourg / Neuville; celle de Michel Thibault est la 8e).
Mais il ne semble pas y avoir eu d’unions entre les deux familles à cette époque, si on se fie au registre des mariages. A moins évidemment de regarder du côté des familles alliées, comme les Amyot / Villeneuve ou les Gingras dont des membres sont représentés dans les lignées des deux familles.
Les Doré ont commencé à migrer après la Guerre de Sept ans , certains vers la région de Montréal; d'autres, comme Étienne fils de Joseph Doré qui est allé s’installer dans la région de Charlevoix. C’est là que sa famille, au tout début du 19e siècle, s’est alliée avec une Thibeault, initiant un « cousinage » qui s’étendra sur plus de 150 ans, des rives du grand fleuve au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
L’origine des Thibault en Nouvelle-France est multiple, et ceux rencontrés par les Doré dans la région de Portneuf, puis dans Charlevoix, provenaient de sources généalogiques différentes, faut-il le souligner. On peut obtenir des informations sur les différentes souches Thibault sur la page Facebook de l'Association des Familles Thibault.
Angèle Doré et Almas Thibeault, 27 mai 1918, au Lac-Saint-Jean
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La municipalité de Métabechouan, sur les bords du lac Saint-Jean. De tous temps le tribus autochtones du Nord-Est de l'Amérique y ont fait halte, le lieux étant situé sur les routes commerciales qu'ils suivaient, année après année. Puis, les coureurs de bois franco-canadiens y sont aussi passés; ont suivi les colons canadiens-français qui vécurent d'abord de la forêt puis de l'agriculture. Enfin la grand industrie finira de modeler les rives du village, avec la construction de barrages. PHOTO YVES TREMBLAY
Deux lignées Doré ont une origine commune dans la France du XVIe siècle
De récentes analyses génétiques ont établi un lien de parenté entre deux ancêtres Doré en Amérique, ce qui vient modifier ce qu’on sait de l’histoire des familles porteuses de ce patronyme.
Louis Doré, arrivé à Québec en 1666, et Jean (Baptiste) Doré, arrivé en 1730, 64 ans plus tard, ont en effet un ancêtre commun deux ou trois générations avant Louis, en France. On ignore s’ils le savaient, l’un ou l’autre. Et comme ils ne savaient pas écrire, et que leur histoire ne méritait sans doute pas d’être racontée aux yeux de leurs contemporains, il n’y a pour ainsi dire que peu de chances qu’il existe des traces écrites de leurs liens de parenté.
C’est donc par l’analyse génétique que cette intéressante découverte a été faite, en collaboration avec le groupe de recherche génétique Projet Québec ADNy et l’Association des Familles Doré. Deux volontaires Doré, dont l’ancêtre connu est Louis et son fils Pierre-Louis pour l’un, et Jean pour l’autre, ont acheté une analyse de leur ADN paternel (y) de la société américaine Family Tree sous la supervision de Projet Québec ADNy; l’AFDI a aussi contribué financièrement à cette opération. Les résultats des deux analyses permettent de confirmer le lien de parenté proche entre les deux lignées. La suite de cet article se trouve ICI.
LES FAMILLES ALLIÉES
On ne peut qu'être fasciné par le mélange aléatoire de gènes qui, à travers les siècles et les générations, mènent à un individu. Pour une personne de la onzième génération en terre d’Amérique, comme l’auteur de ces lignes, il aura fallu la succession de 2046 ancêtres, hommes et femmes à parts égales, évidemment même si on doit encore le souligner. De ce nombre, ce n'est qu'un infime minorité, une dizaine, dont le patronyme est Doré, celui que je porte et qui m’a été transmis selon les règles légales en vigueur au fil du temps.
C’est donc dire que plus de 99 p. cent de celles et ceux qui ont contribué par leurs gènes à mon existence sont ignoré-e-s, ou mal connu-e-s quand on les regarde par le lunette généalogique. Il y a un intérêt à fouiller les "moments d'histoire" des autres branches de l’arbre généalogique familial, les "alliés" comme on les appelle parfois, et c’est ce dont cette partie du site de l’Association des familles Doré veut rendre compte. Ça passe d'abord par les femmes, et c'est pourquoi la premier personnage remarquable dans cette longue filiation, est ma grand-mère Blanche Lizette-Doré.
Lizotte, Gagnon, Holland, Kaorate, Peltier, Roussy, Villeneuve, Tremblay, Bouchard, Miville, Racine, Gagné
LES BRINS D'UNE GUIRLANDE SANS FIN
Apprendre à connaître ceux qui nous ont précédé, quel programme, disait le président fondateur de l'Association des Familles Doré, Paul-Émile Doré ! Et selon les beaux mots d’Alain Grandbois, mis en exergue par le généalogiste Raymond Doré dans une de ses premières publications :
« Ah! Je vous vois tous et toutes/
Dans les petits cimetières fleuris/
Sous le léger gonflement des tertres mal soignés/
Vous toi et toi et toi et toi/
Vous tous que j’aimais/
Avec la véhémence de l’homme muet »
Bulletin Doré
Entre 1992 et 2006, le fondateur de l'association Paul-Émile Doré a publié, en collaboration avec Jean Gagnon Doré, 23 bulletins comptant environ 200 articles différents maintenant accessibles à toutes les personnes intéressées. © Reproduction autorisée. Prière de mentionner la source.
- Volume 0 – Communiqué aux membres (1991)
- Volume 1, Numéro 1 (printemps 1992)
- Volume 1, Numéro 2 (hiver 1993)
- Volume 1, Numéro 3 (été 1993)
- Volume 1, Numéro 4 (automne 1993)
- Volume 2, Numéro 1 (hiver 1994)
- Volume 2, Numéro 2 (printemps 1994)
- Volume 2, Numéro 3 (automne 1994)
- Volume 2, Numéro 3 (automne 1994)
- Volume 2, Numéro 4 (printemps 1995)